Beaucoup m’ont posé la question : “est-ce que c’est facile avec l’Anglais ?”. Y a toujours l’idée que lorsqu’on part en séjour à l’étranger, on progresse plus vite. Se faire comprendre est une chose, s’exprimer avec fluidité en est une autre. Je rencontre parfois cette frustration de manquer de mots, et quand je les cherche en Français, ba ils ont également disparu. Pas d’inquiétude les amis ce ne sont pas mes 40 ans, c’est simplement que je fini par penser en Anglais. Et ça c’est plutôt bon signe.
L’essentiel c’est de ne pas avoir peur de se tromper. Est-ce que c’est évident ? Pas toujours. Je parle pas de la peur du ridicule là. Mais sur la durée, cette frustration peut amener à n’utiliser que son vocabulaire “de confiance”. Il faut constamment sortir de cette zone de confort et faire des tentatives, être proactif. Chercher à réutiliser ce qu’on entend – et qu’on connait déjà en fin de compte. On apprend essentiellement par l’erreur, il faut avoir la tête dure. Après ça va, je suis assez têtu quand j’ai une idée en tête. Merci de demander.
Et la prononciation américaine mon Dieu. Y a un vrai gap entre nos deux langues. Nous n’articulons clairement pas de la même façon. C’est l’illusoire obsession contre duquel on ne peut rien. Et vice et versa. Mais je vais vous dire un truc, je n’aurais jamais cru rencontrer des personnes aussi patientes et bienveillantes (la bise au douanier quand même). Ici ils se foutent bien de ce que pensent les autres, et moi aussi d’ailleurs. Et ça c’est mes 40 ans !